L’Egypte de Molière au XVIIIeme siècle

Jusqu'au XVIIIeme siècle, l'Égypte avait été le grand entrepôt du commerce des Indes, toutes les marchandises sorties de ces riches régions étaient des produits de nécessité et de luxe, épices, parfums, tissus éclatants, étoffes soyeuses, jusqu'aux produits d'art délicat dont les peuples de l'Extrême-Orient ont conservé le secret, elles arrivaient par la mer Rouge jusqu'aux états du Soudan transportées à dos de chameau depuis les ports du golfe Arabique jusqu’aux rivages du Nil, le fleuve les conduisait par un système de multiples canaux jusqu'aux abords d'Alexandrie. Dans cette ville, des marchands chrétiens venaient les attendre et s'en emparaient pour les distribuer à l'Europe.

La prestigieuse Venise s'était assurée la plus grande partie du négoce, elle tenait le premier rang parmi les nations étrangères établies en Égypte, la France occupait le second et Marseille partageait avec la grande république marchande l'avantage de distribuer ces richesses venues d’Asie vers Europe.
A cette époque, l'Égypte jouissait d'une prospérité qu'elle n'a plus retrouvée, chaque année, la mer Rouge lui amenait des flottes chargées de trésors, de Suez via le Nil par les innombrables caravanes qui sillonnaient le désert, elles donnaient à Alexandrie l’air de cité féerique entretenu par les conteurs arabes qui attiraient l’attention sur le bazar et les invitaient ainsi au "Marché des deux mondes".

La Bibliothèque d’Alexandrie

En 350 après J.C. Alexandrie fût conquise par Zénobie la reine de Palmyre, elle se prétendait descendante de Cléopâtre, c’est ainsi que l’empereur Aurélien reconquît la ville d’Alexandrie où se trouvait la Bibliothèque, il la fit supporter des dégâts importants.