L’Alpha et l'Ωméga se mêlent aux légendes de Brocéliande, cela ajoutant une dimension fascinante à mes voyages en Grèce qui furent le début d’un apprentissage du grec ancien, véritable pont entre mes explorations de textes, de sites archéologiques et l’univers de Broceliande.
Αλφα καi Ωμεγα
Alors qu’Elia avançait sur le pont elle sentit l’air humide s’enrouler autour d’elle, l’Aff sombre sous les arcades des branches semblait murmurer les échos lointains des récits tourmentés des pierres usées mais solides qui portaient le poids des histoires de la chute des chevaliers. Juste une croix templiere était gravée sur une pierre de mégalithe, presqu’effacée par le temps, la source des chevaliers en quelque sorte que la lumière du matin filtrait à travers les feuillages portant des ombres sur le pont. À chaque pas d’Elia le sol devenait plus dense et semblait lourd comme si les souvenirs persistaient à Fondelienne où régnait une onde de peur et de trahison qui semblait imprégner la forêt elle-même, témoignant de l'exécution implacable des ordres de Philippe le Bel un vendredi 13 octobre 1307, celui-ci orchestré avec une précision remarquable dans ce lieu où chaque chemin creux résonnait encore de cette quête des chevaliers qui portaient non seulement leurs épées abandonnées à Fondelienne mais aussi leurs espoirs, leurs peurs et la poussière des chevaux effarouchés. Aujourd’hui Elia scrute des signes gravés sur une pierre dans une lumière étrange douce et irréelle à travers la canopée de la forêt où les cimes forment un toit naturel dans l’ombre portée de la chapelle du graal de Tréhorenteuc (trésor en gallois) et Aff (affliction en gallois).
Un mystère entoure un gobelet, pourrait-il être lié aux templiers ou aux hospitaliers ?
Le temple de Carentoir, également connu sous le nom de commanderie fut fondé en 1182 au hameau "Le Temple" où elle jouait un rôle central dans les activités des chevaliers. Après la dissolution en 1312, suite au massacre de l’ordre près de la chapelle de Fondelienne, non loin de la commanderie, certains membres et biens furent transférés aux Hospitaliers de Jérusalem sur une terre qui auparavant fut cédée aux chevaliers par le duc jean II de Bretagne, celui qui avait convoqué les premiers États de Bretagne en 1300 où le Tiers État était représenté, il décédera en 1305 et c’est Arthur II qui gouverna mais celui-ci décédera en 1312 au moment de l’arrestation des Templiers. C’est Jean de Monfort, devenu duc Jean IV de Bretagne, demi frère de Jean III qui saura naviguer entre l’Angleterre et la France.
L’arc roman séparant le chœur de la nef dans l’église du lieu-dit "le Temple" est d’origine.
Les templiers ont alimenté des légendes et des théories de complot, leur chute a détérioré les relations entre l’Eglise et les monarchies européennes en affaiblissant l’autorité du pape. Pour revenir au gobelet il a ce pouvoir mystique d’une durabilité exceptionnelle avec l’association de l’or "la chair des dieux" en tant que substances divine recouvrant des symboles anciens. L’objet mythique représente la vie, la force et parfois même une connexion avec le divin.
L’ Ωméga, dernière lettre de l’alphabet grec symbolise la plénitude ou l’éternité dans la tradition chrétienne et l’objet peut avoir été ramené de Jérusalem par les Templiers. L’iconographie des canards dont les becs forment des Ω pourrait représenter une navigation.
Fresque église en Cappadoce
La chapelle ste Agathe sur les bords de Vilaine remonte à l’époque gallo-romaine, elle abrite une ancienne fresque du IVeme siècle de Vénus sortant des eaux entourée de poissons et d’Éros chevauchant un dauphin. Elle fut mutilée pour un refus et les traditions font d’elle la protectrice des récoltes et tremblements de terre. Elle est née en Sicile et fêtée le 5 février, cette année la méditerranée fut soumise à de nombreux tremblements de terre sur une longue durée, que faisait donc Agathe ?